Combien gagnent nos élus ?

La France détient le triste record planétaire du nombre d’élus (36.000 conseils municipaux par exemple). Au moment où l’on parle d’une loi qui interdirait le cumul des mandats, Capital.fr a publié une enquête sur les revenus des élus des plus grandes agglomérations de France. La Griotte, qui a un avis sur tout, vous le savez, a dégagé de cette enquête une seule conclusion : des milliers d’élus sans grande responsabilité, et qui se contentent de siéger dans les assemblées locales, sont grassement payés par la République pour pas grand chose. En revanche, les vrais décideurs, maires de villes importantes ou patrons de région, sont souvent moins payés que les plus gradés de leurs fonctionnaires ou que beaucoup de cadres supérieurs du secteur privé. Qu’en est-il à Nice et dans sa région ?

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Système D

Pour faire ses calculs, Capital.fr a dépouillé les barèmes de la Direction générale des collectivités locales, a additionné de très nombreuses indemnités, pris en compte les jetons de présence des sociétés d’économie mixte et fait jouer les systèmes d’écrêtements.

Le système d… quoi ? La Griotte s’est renseignée sur ce drôle de mot : un parlementaire qui cumule plusieurs fonctions électives ne peut en effet toucher davantage que le plafond légal de 9.857 euros par mois et doit reverser ce qui dépasse à un élu de son choix, moins bien rémunéré. C’est ce qu’on appelle l’écrêtement. On coupe les crêtes de nos élus… même chauves comme Ciotti !

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Niçois ni soumis à l’ISF ?

Sans surprise, 9 pontes de la région atteignent largement le plafond légal, en cumulant leurs indemnités de député, de conseillers régionaux ou généraux et de maire : Eric Ciotti, Christian Estrosi, Gaston Franco, Jean-Claude Guibal, Jean-Marie Le Pen, Lionnel Luca, Louis Nègre et Rudy Salles.

Les mandats qui rapportent le plus : ceux de député européen (7957€), député ou sénateur (7100€) et président du Conseil Général (5512€), tandis que ceux de maire ne font pas vraiment gonfler les bas de laine (2823€ pour Christian Estrosi, le maire de Nice, 3421€ pour celui de Menton, Jean-Claude Guibal, 1635€ pour celui de Saint-Jean-Cap-Ferrat).

Des salaires somme toute raisonnables si on oublie, comme dans l’enquête de Capital.fr, les avantages en nature qui éloignent de beaucoup la qualité de vie de nos élus de celle de leurs administrés : logements de fonction (et pas dans des studios de banlieue), voitures, billets d’avion et de train, chauffeurs, gardes du corps, petit personnel de maison (cuisiniers, femmes de ménage, jardiniers etc), essence et téléphone.

A retrouver sur le site de capital.fr  avec toutes les autres régions.

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