La fashion week bat son plein à Paris. Les squelettiques porte-manteaux vont pouvoir faire vibrer les podiums vêtues peu ou prou, et arracher une grimace à Anna Wintour et autres « papesses de la mode » (c’est comme ça que dit M. Jourdain qui lit Vogue dans le texte). Le Petit Journal de Canal Plus va pouvoir interviewer les créatures mi-hommes mi-paon qui s’y pressent et les magazines de mode recopier les communiqués de presse dithyrambiques sur la dernière collection « ammmézinegue », « fabioulousse » ou « so extrwordinarious » de Coco-Elbaz Louboulthier. Comme cette fashion week tombe en même temps que les nouvelles qui annoncent que les chômeurs français « franchissent la barre fatidique des 3 millions » sans se soucier de leur garde-robe, et que les 30.000 morts et torturés syriens s’en fichent encore plus, La Griotte ne peut pas s’empêcher de faire un rapprochement pas si anachronique que ça avec la mode des « Incroyables et merveilleuses » qui a cartonné juste après la Terreur révolutionnaire.
La Griotte 