Le magazine en ligne impertinent de la Griotte, niçoise ni soumise
Le 9 novembre 1918, deux jours avant l’armistice, Guillaume Apollinaire mourait à Paris des suites de la grippe espagnole contractée alors qu’il était très affaibli par une blessure reçue au front en 1916. Né à Rome en 1880 en tant que sujet polonais de l’Empire Russe, il était arrivé à Monaco en 1887, alla au lycée à Nice, a passé l’été 1899 en Belgique, a été naturalisé français en 1916 et mourut pour la France en 1918 de la grippe… espagnole. Bel exemple de multiculturalité pour ce poète majeur du début du XXe siècle. Il écrivit plusieurs textes à propos de Nice et surtout de la mer. Mais c’est surtout le bleu profond de Lou, rencontrée à la Villa Baratier de Saint-Jean Cap-Ferrat, qui fit naître en lui ses vers les plus fougueux.
Tout proche de la Côte d’Azur, à La Gaude sur les hauteurs de Nice, le festival Jazz sous les Bigaradiers fête sa 22e édition cette année et commence jeudi prochain. Le festival fête cette année particulièrement le jazz et Nice. Une histoire d’amour de 100 ans depuis les premiers orchestres de jazz qui ont inspiré Matisse en … 1918. Et 70 ans depuis le premier Festival de Jazz international à Nice en 1948.
Un super petit reportage de France 3 à voir et à revoir avec les explications et les anecdotes de l’incontournable Alex Benvenuto. Nice star de l’hiver, Nice qui n’a jamais été italienne, Nice et la climatisation du palais Lascaris, le Vieux Nice avec son artiste peintre, les parapluies de Gino, les spécialités culinaires… À savourer sans modération.
La Griotte s’est amusée à recenser les restaurants niçois les moins bien notés par les internautes de Tripadvisor. Ceux qui ont obtenu les pires notes et surtout les pires commentaires du style : « l’horreur », « un scandale, à fuir », « inadmissible », « mais où est le cuisinier ? », « beurk », « mon Dieu »… et tutti quanti insulti !!
Jules Romains sera le héros et la muse de la prochaine session des « Lectures patrimoniales » de la bibliothèque Romain Gary à Nice. Le 25 septembre prochain (c’est vendredi) à 18h, Alex Benvenuto et Michel Seyrat déploieront tous leurs talents de conteurs et raconteurs pour évoquer « Jules Romain, l’amour de Nice et la douceur de la vie » et lire des extraits. Ça promet d’être passionnant grâce à ces « hommes de bonne volonté », et la Griotte y sera bien sûr !
Vous ne le savez sans doute pas, mais c’est grâce à Tobias Smollett que vous êtes en train de rôtir sur une plage niçoise et que le bord de mer le plus célèbre du monde fut plus tard appelé Promenade des Anglais. Cet écossais est en effet l’inventeur du tourisme anglo-saxon à Nice. Écrivain et journaliste, polémiste et batailleur, il était déjà célèbre lorsqu’il est arrivé en France en 1763 avec l’intention de rejoindre l’Italie en traversant le Comté de Nice. Venu pour quelques nuits, il y est resté deux ans et y a écrit une série de lettres décrivant la région.
Pour samedi prochain, la Griotte vous propose un programme de choix : du Matisse, du Jazz, du soleil, des beaux textes lus avec passion, du nissart, et du gratuit ! Non c’est pas au choix, mais bien tout en même temps avec Jazz à Matisse ! Dans le cadre des animations « Nice 2015. Promenade(S) des Anglais », la compagnie passionnée So What s’est associée au passionnant Michel Seyrat pour un concert gratuit sur le parvis du Musée Matisse de Nice.
Oh bien sûr vous pourriez aller dans le Vieux Nice et sur la Prom’ écouter des groupes plus ou moins doués mais toujours sincères, découvrir de vrais talents et applaudir vos rejetons déguisés en rockers. C’est toujours sympa et ça fait toujours du bien. Mais vous pourriez aussi découvrir un spectacle original qui allie l’art de Matisse et du jazz pas prise de tête, prendre un peu de hauteur (sur la colline de Cimiez) et vous laisser bercer par le rêve des odalisques. C’est possible ce soir, au patio du Musée Matisse avec le spectacle musical créé spécialement par la Compagnie So What, Michel Seyrat et Marie-Thérèse Pulvénis, autour du thème de la nouvelle exposition de l’été : Henri Matisse, Nice, le rêve des odalisques. Et puis, pourquoi choisir ? Vous pourriez aussi faire les deux… en commençant dès 19h30 par Cimiez.
Ils sont tous là, prêts à dédicacer leur dernier livre : Sylvie Le Bihan, Pierre Assouline, Romain Sardou, Maud Tabachnik, Jérémy Taburchi, Alex Benvenuto (what else ?), Calixthe Belaya, Sylvain Tesson (Prix Nice Baie des Anges 2014), Florence Cassey, Jean-François Cope, Olivier de Kersauson, Babette de Rozières, Didier Van Cauwelaert (évidemment), Michel Druker, Daniel Picouly, Patrice Duhamel, Susie Morgenstern, Vladimir Fédorovski (grand habitué lui aussi), Mazarine Pingeot, Marek Halter, Christophe Ono-dit-Biot, Douglas Kennedy, Catherine Hermary-Vieille, Brigitte Lahaie, Michel Fild, William Leymergie, Macha Méril, David Foenkinos, Irène Frain, Valentin Musso, Michel Onfray… et tant d’autres, au festival du livre de Nice qui commence cet après-midi et se termine dimanche. Une super week-end en perspective !!
Quelques semaines après l’inauguration à Nice de la magnifique promenade du Paillon qui relie de belle et verte manière le centre ville au Vieux Nice et à la mer, le nouveau numéro du magazine Lou Sourgentin fait du fleuve Paillon sa star : les crues du Paillon, le Paillon des écrivains, les ponts historiques, l’or du paillon, le Paillon rêvé par De Souza, le Paillon moqué, le Paillon de Spaggiari, le Paillon des Anges et tant d’autres histoires érudites et passionnantes, à la manière du Sourgentin (prononcez Sourd-gène-tine), en français et en nissart.
En cette semaine où pour « fêter » les femmes on ne parle que des épouvantables chiffres des femmes battues, violées, agressées, humiliées, la Griotte vous propose une petite pause hautement artistique mais pas forcément plus pacifique à Nice. Plus précisément dans le Vieux Nice, sur la maison d’Adam et Eve rue de la Poissonnerie où si on lâche un peu les yeux des étals de savons parfumés, de tourtes de blette et de glaces aux mille parfums, on découvre certainement l’une des toutes premières scènes de ménage de l’humanité peinte et sculptée.
Le Club de jazz So What de La Gaude (tout près de Nice) organise chaque dernier samedi du mois à 21h30 des concerts gratuits de haute volée. Samedi prochain (le 22) c’est un des piliers de l’institution So What, le trio du guitariste Louis Bariohay, qui mettra le feu ! Du jazz manouche revisité à la sauce contemporaine. Le tout sous le regard bienveillant de l’artiste peintre Véronique Denoyel qui y expose ses toiles colorées tout le mois de février. De quoi vraiment rendre les fins de mois plus faciles non ?
Oh bien sûr, quand vous vous promenez dans le Vieux Nice pour la première fois (et pour la centième fois aussi) vous faites comme la Griotte : Oh ! Ah ! C’est beau ! Ces jolies façades colorées, ces ruelles qui sentent bon l’authentique et le savon à la lavande, ce marché aux fleurs du Cours Saleya qui embaume, cette église du Gésu qui dégouline de petits angelots réjouis…. Magnifique ! Oui mais quand vous vous y promenez avec dans les mains le Guide amoureux, secret et historique du Vieux Nice qui vient de sortir, c’est encore mille fois mieux !!
À Vence, du 16 au 29 novembre, les 19e rencontres cinématographiques feront la part belle à Jean Cocteau, dont on célèbre les 50 ans de la disparition. Avec en ouverture : la version restaurée de La Belle et la Bête, le chef d’oeuvre de Cocteau de 1946, suivi d’Opium, la « comédie musicale filmée » réalisée par Arielle Dombasle à propos des amours de Cocteau et Raymond Radiguet sur fond de désintox, puis, le mercredi 20 le film de Cocteau Les enfants terribles. Le tout avec une expo (jusqu’au 29 novembre) à la chapelle des Pénitents Blancs : Jean Cocteau « homme de cinéma » et même une super excursion le 7 décembre prochain sur les pas de Cocteau sur la Côte d’Azur (dont la Griotte vous reparle très prochainement).
Ça c’est le bon plan de l’automne ! Du 9 au 19 novembre, les 17e Rencontres de jazz de La Gaude proposent le meilleur du jazz actuel pour des tarifs qui swinguent de 15€ à… 0€. Avec « Jazz sous les Bigaradiers« , des pointures internationales comme le trompettiste italien Paolo Fresu ou le pianiste new yorkais d’origine antiboise Romain Collin rencontrent le meilleur du jazz azuréen comme Jean Cortès et Allison Linde, Seb Chaumont quartet ou la Compagnie So What. Et des rencontres incroyables comme la harpe de Rossitza Milevska qui revisite les grands standards du jazz ou le jazz manouche de Dajalmichto qui fricote avec la cuisine niçoise ou encore des ménestrels qui glissent leurs chants baroques au milieu de ce festival et le dernier film des frères Cohen qui y trouve une belle place. Le plus difficile ? Trouver la Gaude !
Cave canem (attention au chien) pouvait-on lire sur les portails des villas romaines il y a quelques siècles. À Nice, ce serait plutôt cave jazzmen ! À la cave Romagnan, tous les jours sauf celui réservé à Dieu (« qui vit que cela était bon »), on s’y retrouve pour feuilleter la bibliothèque, boire un coup, admirer quelques expos d’artistes locaux et refaire le monde. Et surtout, chez Manu on y déguste avec délices les Apéros Jazz tous les samedis soirs de 19h à 21h puisque les meilleurs groupes de jazz de la Côte d’Azur s’y produisent. Ça tombe bien on est samedi. Ce soir la poésie et le jazz s’y donnent rendez-vous avec les deux idoles niçoises de la Griotte : Michel Seyrat à la lecture et Alex Benvenuto avec la compagnie So What à la clarinette basse !
C’est sous la bannière de « Nice, capitale 2013 de la Francophonie » que se place le festival du livre cette année. Sous la houlette d’Amin Maalouf le Président d’honneur et Franz-Olivier Giesbert, le directeur artistique, une multitude de grandes plumes vont prendre place derrière des tables remplies de livres… La Griotte se réjouit de ce rendez-vous et balaie en 12 arguments les bonnes raisons de ne pas y aller.
Ras-le-bol et raz-de-marée sur la baie des Anges. Yannick Agnel, le grand champion olympique, ne nagera pas dans la toute nouvelle piscine olympique de Nice avec ses copines Camille Muffat et Charlotte Bonnet. La ville Nice était trop fière de ses champions multimédaillés aux JO de Londres, qui s’entrainaient au Nice Olympic Natation. Tant pis. Agnel a décidé de donner un grand coup de palmes à sa carrière en tournant le dos à celui qui lui fait enchaîner les longueurs depuis 7 ans et qui l’a emmené au sommet : Fabrice Pellerin. Dès la fin des championnats du monde de Barcelone, il s’envolera pour les États-Unis.
Pendant que les morues de la téléréalité se pressent sur tous les plateaux (de fruits de mer) TV de la Croisette, que les sardines s’entassent sur les yachts et que les maquereaux vaquent à leur occupation favorite : remplir les suites des palaces, la Griotte vous annonce que « le poisson dans la cuisine niçoise, c’est simple et délicieux » ! C’est un maître-queux ès-nissart, Alex Benvenuto, qui l’affirme et le prouve dans un nouveau livre de recettes exclusivement consacré aux recettes de poisson dans la cuisine du Comté de Nice.
Connaissez-vous la poutine ? Il ne s’agit pas de la fiancée de Vladimir-le-terrible. Ni de la poutine québecoise, ces frites au cheddar recouvertes de sauce barbecue. Ni même de l’italienne qui remplace la sauce barbecue par de la bolognaise. Beaucoup trop exotiques ces poutines-là et pas vraiment délicates. La Griotte voudrait vous faire saliver avec la poutine niçoise, la vraie, la pure : l’alevin de sardine. On la prépare en beignets, en omelettes, en soupe ou en salade suivant la saison et la taille de la bestiole. Et Alex Benvenuto a bien voulu partager avec nous ses meilleures recettes, avant de les publier dans le prochain numéro du Sourgentin. À vos poutines donc!
Difficile d’imaginer un potager sans quelques orties dans un coin frais et humide. Cette soupe, classique au siècle dernier mérite d’être redécouverte sous la tonnelle au début de l’été. Le piquant des orties devient douceur et velouté par le miracle de la cuisson. Munissez-vous de gants et d’un petit ciseau pour couper les pointes des plantes d’orties en évitant ainsi les petites poches urticantes qui se trouvent au dos des feuilles.
Les cafés, bars, buvettes, troquets, estaminets, gargotes, zincs et tavernes niçoises sont à l’honneur du prochain numéro de Lou Sourgentin et ça fait rire la Griotte ! Pourquoi ? Parce que le nom de cette revue quadragénaire signifie « petite source » en Nissart. Alors pour remonter à la source des bistrots du pays niçois, des buvettes de village au Bar des oiseaux de Mado la Niçoise, il suffit d’ouvrir les vannes de l’Histoire, racontée par des passionnés érudits.
La Griotte a découvert (et dégusté) hier soir une spécialité Grassoise aussi savoureuse qu’originale : lou saussoun. Avec cette « sauce du pauvre homme » que vous prononcerez saossoun’, à la provençale, vous renverrez le guacamole aux sombre héros des apéros et les œufs d’esturgeon aux roulures russes.
La baie des anges se fait culturelle dès le 30 janvier (c’est mercredi prochain !) avec un nouveau café littéraire mensuel organisé par l’éditeur Baie des Anges en partenariat avec l’espace Museaav. Tous les mois à partir de 18h, au Museaav, 16 bis place Garibaldi à Nice, vous pourrez participer à des réunions autour d’un ouvrage, d’auteurs, d’une idée, d’un thème et tout savoir de l’actualité littéraire niçoise.
Ça y est ! Les lettres au Père Noël commencent à s’amonceler dans les petits souliers et vous n’avez toujours pas d’idée alors que c’est dans moins d’un mois que vous aller déposer votre petite contribution au fait qu’il est né le divin enfant. La Griotte qui a un avis sur tout, et même sur ce que vous devriez mettre au pied du sapin cette année, vous a fait une petite sélection rien que pour vous. Des cadeaux goûtés et approuvés par la Griotte !
Un safari au Kenya, un baptême de plongée en Mer Rouge, l’eau cristalline des Seychelles, les pentes enneigées du Kilimandjaro, les rues étroites de Naples, les ruines de Rome, les tables de jeux de Las Vegas, les cascades de Thaïlande, les rochers rouges d’Arkansas… Accrochez vos ceintures, ouvrez grandes vos mirettes, la Griotte vous emmène autour du monde en France, à moins de 80 km de Nice, sans décalage horaire.
La maison de Diane de Poitiers à Coursegoules, perchée 1000 mètres au dessus de Nice ; l’extraordinaire Villa Kerylos de Beaulieu ; la villa des palmiers, véritable palais de Marbre ; la fabuleuse Villa Ephrussi de Rothschild de Saint-Jean-Cap Ferrat ; le Palais Masséna de Nice ; l’Observatoire de Nice créé de concert par Charles Garnier et Gustave Eiffel ; et la villa du 22 rue de France à Nice où Jean Moulin s’abrita quelques temps avant son arrestation ; elles sont toutes là, ces villas historiques du Pays niçois, ouvrant leurs portes à un recueil de nouvelles aussi variées que passionnantes.
La Griotte, niçoise ni soumise,est allergique à l'eau de mer, aux chiens, aux huitres, aux gros cons racistes et ...aux allergiques. Jongleuse de mots et blonde depuis sa plus tendre enfance a un avis sur tout (et surtout un avis) et vous le fait partager dans ce city mag qu'elle veut libre et impertinent. Des J.O. au musée Matisse, du dernier Musso aux expos les plus branchées, des débileux footeux aux nageurs médaillés, billets d'humeurs trouvailles, découvertes, petites histoires et grandes épopées à découvrir au fil des jours et de sa volubile souris.
Pour contacter la Griotte, lui offrir des fleurs ou lui refiler le numéro de Viggo Mortensen : lagriotteanice@gmail.com
La Griotte 